Quand l’assurance paramétrique est devenue une bouée de sauvetage lors du tremblement de terre de 2023 au Maroc
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« L’assurance, lorsqu’elle est utilisée en partenariat avec des organismes publics, peut faire une énorme différence. »— Hamza Ouazzani
Un récit de Hamza Ouazzani, Directeur de l’Actuariat, anciennement Directeur de la Réassurance, AXA Maroc
Je vis à Casablanca, à plus de 200 kilomètres de la région de Marrakech, où le tremblement de terre a eu lieu. Je venais de mettre mes enfants au lit et de me coucher moi-même. Nous dormions, mais nous avons été réveillés par le choc du tremblement de terre. J’ai pris les enfants et je suis allé dehors, où d’autres personnes se rassemblaient.
« Même si nous ne jouons qu’un rôle indirect, nous savons que nous pouvons aider les gens. C’est ce qui donne tout son sens à notre travail. Nous avons un rôle social...”
Après un certain temps, la situation s’est calmée et nous avons pu rentrer chez nous. Dans la matinée, nous avons commencé à obtenir plus d’informations sur ce qui s’était passé. Il s’agissait d’un énorme tremblement de terre, 6,8 sur l’échelle de Richter. Il avait frappé principalement les zones montagneuses, où se trouvent de nombreux villages avec des maisons familiales fragiles qui ne sont pas construites pour résister à ce genre de choc.
J’ai travaillé sur la couverture paramétrique du tremblement de terre. C’est une chose dont je suis très fier, et qui est tellement logique dans une situation comme celle-ci. Cela signifie que les personnes auront droit à une indemnisation automatique dès qu’un événement atteint certains paramètres. Elles n’auront pas besoin de déposer une demande d’indemnisation. Cela s’est avéré très utile, car il y avait beaucoup de personnes non assurées vivant dans des villages ruraux. Elles ont été prises en charge par un fonds de solidarité mis en place par le gouvernement marocain et soutenu par AXA Climate. Cela signifie que lorsque le tremblement de terre s’est produit, nous avons pu en mesurer l’intensité et envoyer rapidement de l’argent aux victimes. Nous n’avons pas eu besoin d’attendre que chacun déclare avoir été touché, ou d’analyser le montant auquel il avait droit. Il est important d’être ultrarapide dans des moments aussi critiques.
Je pense qu’il a été très intelligent de mettre en place une assurance paramétrique pour le fonds de solidarité. C’est une preuve indéniable que l’assurance, lorsqu’elle est utilisée en partenariat avec des organismes publics, peut faire une énorme différence, même pour les personnes qui ne sont pas assurées. Il était difficile de voir les images provenant des zones sinistrées, et beaucoup d’entre nous connaissaient quelqu’un qui avait été touché. Nous savions que nous pouvions faire quelque chose pour aider, que ce que nous faisions était important et avait du sens.
